La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

Les établissements religieux, et principalement les Bénédictins et les Carmes, possédaient dans la ville même de Dijon, et dans la banlieue immédiate, de nombreuses maisons destinées à la location. Si l’on compte tous les immeubles de cette nature que la municipalité venait d’acquérir en vertu d’un premier décret de l’Assemblée, on peut évaluer à 60 environ le nombre de maisons qui, sortant brusquement de l’immobilisation, allaient dans une courte période être mises en vente.

Certains économistes prétendent que, dans les villes, l’exercice du droit de propriété, en ce qui concerne les maisons, n’est qu’une spéculation, parce que c’est en général pour les revendre qu’on les bâtit !. Si l'observation est juste à l’égard de Paris et de certaines grandes villes de la province, elle ne l’est assurément pas pour les autres; elle l’est moins encore si on l’applique au temps qui nous occupe. Il se produisait alors habituellement

1. Flour de Saint-Genis, la Propriété rurale en France, t. II.