La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
A PARIS 220
superbe enclos d’une contenance moindre que celle des Chartreux, mais auquel sa situation au centre de Paris donnait une valeur supérieure. L’adjudicataire se refusa à payer son prix, en excipant de certaines raisons que nous allons indiquer. La folle enchère, à laquelle il fallut également recourir, ne donna pas un résultat plus satisfaisant que pour l'immeuble des Chartreux.
Ces deux événements, joints à d’autres de même nature, qui se succédaient chaque jour, jetèrent quelque émoï au sein de la Convention, où de vives critiques se produisirent contre la forme donnée à certaines ventes nationales.
Dans la discussion d’un projet de décret relatif à la vente en détail des châteaux, parcs et enclos divers, le rapporteur déclara que, par suite de la mise en vente en bloc et non en détail desdits immeubles, beaucoup étaient restés invendus, que d’autres avaientété adjugés au-dessous de leur juste prix, ét que quelques-uns,portés à un taux avantageux,mais supérieur aux ressources des acquéreurs, étaient rentrés dans la masse des biens nationaux pour être revendus à la folle enchère, d’où il était résulté la ruine des acquéreurs, et une perte pour le Trésor. Puis, visant le cas de l’immeuble des Chartreux, et plus spécialement de l'immeuble des Jacobins, il fit l'historique de la vente de ce dernier. Cet immeuble, dit-il, s’étend entre deux rues,