La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
268 LES VENTES MOBILIÈRES
mobilier lui appartenant au moment de sa mort, et dont la vente, poursuivie par l'Etat, a été réalisée le r8 messidor an II, il se soit trouvé un lot important de « peaux de lapin ». Le prix total de la vente s’est élevé au chiffre de 7.040 livres., dans lequel ledit lot, avec quelques écheveaux de lin, rentrait pour la grosse somme de 517 livres !. On a dit que Couthon, lorsqu'il habitait précédemment près des Tuileries, occupait « un bel appartement dont le mobilier annonçait une grande recherche ? ». Rien dans la nature ou la valeur des objets figurant à la vente finale ne dénote cette recherche ; il est vrai que des emprises, attribuables sans doute à la famille, avaient pu amoindrir l'importance de Pancien mobilier.
La vente de « l’infamme et sélérat » Pétion (sie au procès-verbal), faite en sa demeure, cour de l’Orangerie, au Jardin National, le 11 ventôse an IT, avait produit à peu près la même somme, 7.279 livres3. C’étaitun bien modeste mobilier pour un personnage que l’on prétendait « vendu à la Royauté ».
Plus complet et plus élégant était le mobilier de Saint-Just, mis en vente en fructidor an IE, rue Caumartin, section des Piques, où il habitait. À signaler parmi les objets adjugés et dont le prix
1. et 3. Arch. de la Seine, loc. cit.,78b et 790. 2. G. Lenôtre, Paris révolutionnaire, vieilles maisons, vieux papiers, 1'e série, p. 280.