La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
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où naturellement se présentaient comme acheteurs, ainsi que nous l'avons vu à Dijon, plutôt des bourgeois que des paysans.
Comme effectif d'acheteurs, dans le district de Tarascon, sur les 228 individus qui participèrent aux acquisitions, où compta 183 manouvriers, artisans, marchands, etc, contre 45 bourgeois 1.
Dans le Lyonnais, le morcellement, commencé dès le début, s’accentue à partir de nivôse an II (déeembre 1793), mais ses proportions sont moindres qu’en Bourgogne.
Decette époque au 15 floréal an IT (4 mai 1795), il se fit 158 ventes, dont 95 en détail. La moyenne des lots ressort à 8.000 livres, 6.000, 5.000 4.000 et 2.000. Jusqu'à lan IE, les procès-verbaux ne révèlent que rarement la profession des acheteurs ; à partir de lan Il, ils commencent à mieux renseigner. Ainsi, le domaine de la CostaBlaise est vendu par lots à des cultivateurs au nombre de 8; celui de Saint-Igny à 4 cultivateurs et à hkpropriétaires, celuides Mures à trois marchands et 3 cultivateurs, celui de Cours à 6 cultivateurs, 4 marchands, et 6 personnes non qualifiées ; celui du Riz à 21 cultivateurs, : marchand, : maçon et meunier ?. ete. La profession dominante parmi les acheteurs
1. J. Loutchitsky, la Petite propriété en France avant la Révolu-
tion, etc., p. 125. 2. J. Charléty, Documents relatifs à lavente des biens nationaux, IL partie, chapitre Le", 1887, à 2.045.