La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

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suivant acte passé devant M° Moine, notaire à Paris, — revendu par lui peu après, le 5 mai 1791; aux frères Ravel, moyennant un prix égal au prix originaire, et nous savons que ce prix, s’élevant dans la vente partielle à 550.500 livres, rentrait pour 643.710 livres dans la vente en bloc.

La première mutation, survenue ensuite, S’établit le 20 avril 1818, aux termes de deux actes passés devant M° Lombard, notaire à Paris, et devant M° Deguignand, notaire à Monceaux, au profit de M. Julien Ouvrard, moyennant le prix de 546.838 fr., s'appliquant, non seulement au clos Vougeot, mais encore à la petite vigne dite « des Petits-Vougeot ». Le prix se trouvait donc en baisse, sur la vente de 1791; mais la moins-value en résultant ne fut que transitoire, car, au décès de M. Ouvrard, elle fit place à une étonnante plusvalue. Lors de la licitation poursuivie entre les héritiers de ce dernier, le prix dudit clos fut en effet porté, aux termes d’un jugement du tribunal civil de Beaune, rendu le 11 décembre 1869, à la somme de 1.902.500 francs, ce qui attribuait à Vhectare une valeur de 42.532 fr., et à louvrée (4 ares 28 cent.) une valeur de 1.923 fr., au lieu de 616 livres en 1791. Si donc létoile avait un peu pâli au début, son éclat, au milieu du siècle suivant, tripla, quadrupla presque. Cétait la conséquence indirecte des événements contemporains de