La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans
CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES 337
globales, comme portant sur les opérations de presque toute la période révolutionnaire, faites, partie sous le régime de la monnaie-métallique, et partie sous le régime de différents papiers-monnaie, nous n'avons pu établir de distinction entre elles. Par conséquent, de pareilles appréciations sont pour nous sans signification.
Nous ne sommes donc plus qu’en présence de celles de Montesquiou et de Cambon ; celles-là nous paraissent présenter certaine garantie d’authenticité, attendu qu’elles sont basées sur des ventes et des estimations, qui toutes portent l’unique millésime de la monnaie métallique. Du reste ne sontelles pas corroborées par d’autres opinions émises à peu près à la même époque? Lavoisier ne déclarait-il pas alors « que la valeur totale des domaines nationaux excédait > milliards 800 millions, et qu’elle s’élèverait probablement à plus de 3 milliards, si, comme on pouvait le croire, la portion des domaines invendus se vendait seulement un quart au-dessus de lestimation ? De son côté, Clavière, alors que lon discutait l'émission d’une série d’assignats, affirmait que les Biens nationaux leur servant de gage atteignaient, non compris les bois, le chiffre de 3 milliards 500 millions.
3 milliards ou 3 milliards et demi, telle est done la valeur que l’on peut attribuer aux biens de première origine.