La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

CONSÉQUENGES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES 343

précède, le résumé général et complet de nos évaluations pour tous les biens immobiliers et mobiliers dont l'Etat aurait profité, nous relevons les chiffres suivants :

Pour lesbiens delre origine. 3 milliards 500 millions.

Pour les biens de2 origine. 1 — 5OU Pour les biens mobiliers... 250 Entout::....: B milliards 250 millions.

Non compris la valeur des forêts conservées par l'Etat, ni le montant des biens confisqués, dans les départements réunis, c’est-à-dire annexés, pour lesquels nous n’avons aucun élément sérieux d’appréciation. Voilà done comment peut être ‘chiffré approximativement le produit des Ventes nationales. Mais quel emploi l'Etat en a-t-il fait ? et surtout quel bénéfice effectifen a-t-il retiré ? Question insoluble, et qui le sera toujours, disait Ramel. M. Siourm à fixé par ce mot l'impression qui s’en dégage : « Sachons d’une manière générale que, malgré ces ressources supplémentaires, la Révolution a vécu dans la misère, et a abouti à deux colossales faillites 1. »

Ainsi, au point de vue financier, la confiscation, qui devait avoir pour effet de reconstituer les finances, n’a comblé aucun déficit, et a laissé vides les

1. Les Finances de l’ancien régime et de la Révolution, t. II, p- 472.