Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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J'ai médité sur son tombeau à Magdebourg, avant que ses dépouilles mortelles fussent transportées au Panthéon. J’ailu tous ses livres, dont je donne pour la première fois l'analyse détaillée & la nomenclature complète. J'ai étudié ses découvertes & consulté tout ce qu’on a écrit sur sa personne & ses actes. J'ai fouillé dans les Archives nationales & étrangères. J’ai voulu, en un mot, me pénétrer intimement de son œuvre, de son influence, conformément aux règles de la méthode expérimentale, que nous appliquons couramment à la chimie & à la biologie modernes. Pourquoi ne le ferait-on pas aussi pour l’histoire ?

Et c'est enfin d'Anvers, au milieu du faubourg que Carnot a sauvé de la destruétion, en face de la première statue érigée à sa mémoire par la piété des habitants, que j'ai voulu écrire et dater cette étude, qui partira pour la France, sous le patronage de la libre et reconnaissante Belgique.

Croyez, Monsieur, à la sympathie profonde de votre compatriote très dévoué

GEORGES BARRAL

MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE Mer DIRECTEUR DU LABORATOIRE EXPÉRIMENTAL A PARIS ANCIEN ÉLÈVE DE CLAUDE BERNARD ANVERS Faubourg de Borgerhout, Place Carnot Mardi 51 décembre 1889.