Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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puissance motrice nécessite la destruction de 2,70 unités de chaleur.

» Si l'on compare cette évaluation à celles qui ont été données plus tard, on remarquera que l'unité de puissance motrice dont il est ici question, est la dy-namie, définie ailleurs le travail effectué en élevant un mètre cube d'eau à un mètre de hauteur. Elle équivaut donc à 1000 kilogrammètres et, par conséquent, l'unité de chaleur correspondrait, d’après cette Note à - —. ou à 370 kilogrammètres.

» En 1842, Mayer, prenant pour point de départ de ses calculs les valeurs du coefficient de dilatation et de la chaleur spécifique de l'air, qui avaient cours à cette époque dans la science, arriva à un nombre de 365 kilogrammètres. Depuis les expériences de Joule, on a généralement adopté le nombre de 425 pour nel mécanique d’une unité de chaleur.

» Ainsi, non seulement Sadi Carnot était parvenu à la notion précise de l’équivalence entre les quantités de chaleur et la puissance motrice, mais il avait réussi à représenter cette équivalence par une valeur numérique et cette valeur était même un peu plus voisine de la vérité que celle de Mayer.

» Nous sommes donc fondés à dire que, si dans son premiér ouvrage publié en 1824, il a formulé le principe auquel, on a conservé son nom, par ses travaux ultérieurs, il est aussi parvenu à la découverte du principe d'équivalence, qui forme, avec le premier, la base fondamentale de la thermodynamique.

» Une mort prématurée ne lui a pas permis d'établir cette loi sur des preuves assez solides pour la faire connaître au monde savant. »

Hippolyte Carnot parlait ainsi, en 1878, comme frère