Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux
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1814. De plus, j'ai le privilège d’avoir recu par mon père, qui les avait reçus lui-même d’Arago, des détails précis et nombreux sur Carnot. Je suis heureux de profiter de l'occasion des événements contemporains pour donner à cette importante collection Gilon devenue une œuvre, le fruit de mes recherches personnelles et d’un héritage paternel.
On retrouvera tout cela au cours de cette étude que j'ai été forcé de condenser, puisque les pages me sont mesurées. De la Belgique, ce petit livre ira en France, jusque dans les hautes sphères où préside aux destinées nationales le petit-fils du héros de Wattignies et du Gouverneur d'Anvers. Je désire qu’il redise à mes compatriotes, de tous les partis qui nous divisent trop, que j'ai toujours trouvé ici la pratique de la vraie liberté et du respect des services rendus. J'y ai constaté la vitalité puissante des principes formulés, il y a cent ans, par. l’Assemblée constituante, qui a été une Assemblée de réformes politiques et sociales, avant tout, et qui a laissé les institutions maîtresses dont l'esprit nous régira longtemps encore. Dans un livre excellent sur Carnot, M. Bonnal, ancien conservateur des Archives du dépôt . de la guerre à Paris, Résident supérieur à Hanoï (Tonkin) en 1891, insiste pour montrer que, par les esprits rares qui l'ont composée, cette réunion d'hommes a été la plus considérable et la plus imposante que l’on ait jamais vue en France et en Europe.
Je suis absolument de son avis. Oui, le caractère et le génie ont été le partage de la première Assemblée constituante. La Déclaration des Droits de l'Homme, son point de départ, est véritablement le Décalogue du genre humain, tant les institutions modernes y sont en germe. C’est grâce à son action féconde et rénovatrice,