Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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Bonaparte fut élu à l'unanimité, moins sept voix. Les trois classes concouraient alors à la nomination des membres de chacune d'elles. Cent quatre votants prirent part au scrutin. L’urne ne recut aucun billet blanc en faveur de Carnot. Telle était la fureur des temps !

1797. — En novembre, deux mois après le coup d’État du 18 fructidor (septembre), les membres du Directoire continuent encore leurs persécutions contre leur ancien collègue Carnot. Son traitement arriéré lui fut retenu et il fut rayé par un décret de la liste des membres de l’Institut. De plus ses biens furent menacés. Alors usant d’un stratagème employé par les émigrés, il simula avec sa femme une séparation. Celle-ci n’y consentit qu'avec peine et ne se résigna que sur les remontrances de son père. Le divorce fut prononcé et les biens préservés. A sa rentrée d’exil, après le 10 novembre 1709, Carnot plaida en nullité de son divorce, qui fut cassé.

1799. — Le 5 février, Carnot publie un second Mémoire sur la Conjuration du 18 Fructidor avec des notices très virulentes sur ses successeurs au Directoire : Merlin de Thionville, François de Neufchâteau. Treilhard.

1799. — En août, Carnot publie ses Réflexions sur la. Métaphysique du Calcul infinitisémal. 1799. — Le r0 novembre, le général Bonaparte, nommé

premier consul, après avoir renversé le Directoire, rappelle Carnot de l'exil. Afin de lui donner une situation officielle, il le nomme inspecteur en chef aux revues avec le rang, les honneurs et les prérogatives de général de division. Ses collègues dans cette nouvelle fonction le choïsirent comme président du Comité des inspecteurs généraux.

1800. — Le 20 mars, Carnot est réélu à l'Institut en remplacement de Le Roy.

1800. — Le 2 avril, Bonaparte, premier consul, choisit Carnot, comme ministre de la guerre, en remplacement du général Berthier appelé aux fonctions de chef d’État-major de l'armée d'Italie.