Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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né le 31 août 1719. Père du Grand Carnot, de Joseph Carnot le criminaliste et du général Carnot de Feulins.

Claude Carnot rédigeait un livre de vie. Les dernières feuilles blanches d'un volume contenant les Jnstitutes de Justinien commentées d’après les leçons qu’il avait suivies pendant ses études de licence, lui servaient à cet usage. Il écrivit le jour de la naïssance de Lazare Carnot: « Le dimanche 13 mai 1753, à l'issue des Vespres, sur les quatre heures, ma femme a mis au monde un fils qui a été baptisé le même jour par M. Boussey, prêtre-vicaire à Nolay. Cet enfant est né dans un temps de calamité, par les morts promptes et fréquentes qui affligent ce pays ainsi que tous ceux de la province. Que Dieu lui présente ainsi sa colère dans tout le cours de sa vie, afin qu'il s’y conduise sans crainte et mérite sa miséricorde. » Quarante-trois ans plus tard, en 1796, quand déjà ce fils avait éprouvé une partie des vicissitudes qui marquèrent sa carrière publique, la même main paternelle, près de se glacer, écrivit ce quatrain à côté de ce même nom :

Je lai vu dès l'enfance au juste s'étudier : Fils, frère, époux et père, orateur et guerrier,

Calomnié, proscrit, ou bien au rang suprême, Sans fiel et sans orgueil, toujours il fut le même.

707. — Les décrets de proscription des 5 et 8 septembre frappent l’Institut dans cinq de ses membres : Barthélemy, Carnot, Fontanes, Pastoret, Sicard, et mettent en demeure l'Institut à pourvoir à leur remplacement dans le plus bref délai.

1797. — Le 11 novembre, on procède à l'Institut à un scrutin préparatoire pour le remplacement de Carnot. Les candidats sont : Bonaparte, Dillon, Montalembert, Lamblardy,, Molard, Louis Berthoud, Callet, Bréguet, Lenoir, Janvier, Grobert, Servières. Les candidats qui obtinrent le plus de voix furent Bonaparte, Dillon et Montalembert. Sur le rapport de la section des arts mécaniques, ils furent proposés aux votes définitifs dans la séance du 25 novembre.