Le Comité de salut public de la Convention nationale

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dela guerre, crie Cambon au Jacobin Bouchotte, nous ne sommes pas aveugles; je vois très bien que des employés de tes bureaux sont parmi les meneurs de tout ceci ! » Delmas, Bréard, Treilhard, Barère s’indignent aussi. « Il faudra bien savoir, répète Barère avec colère, si c’est la Commune de Paris qui représente la République française ou si c’est la Convention ! » Danton lui-même refuse d'aller plus loin. Satisfait d’avoir atteint les Girondins dans leur influence politique, il lui répugne d'acheter de leur sang une victoire complète. Il s’ingénie à chercher le moyen de les éloigner de la Convention sans violence. Trop tard! il ne peut plus diriger le mouvement qu’il a contribué à déchainer. Il est débordé. il s'en aperçoit à l'audace croissante des meneurs. Pache, appelé au Comité, avoue cyniquement que l'insurrection est prête. Marat vient ensuite demander pourquoi la Convention a levéla séance à six heures; il crie, gesticule et veut que le Comité la convoque pour le soir, afin de permettre aux insurgés de présenter leur pétition. Cambon et Barère lui promettent de réunir l'Assemblée, mais au lieu de le faire ils mandent les ministres. Ils arrivent. On discute. Garat ne voit qu’une solution possible : que les chefs des deux partis de la Convention s’éloignent volontairement, et la discorde due aux inimitiés personnelles cessera, la paix renaîtra, et la patrie bénira ce beau sacrifice ! Delmas, Cambon, Barère sont enchantés du projet. Danton, toujours généreux, dit qu’il est prêt à se sacrifier le premier. On fait parler de cela à Rosbespierre ; mais il refuse, n’y voyant qu’un piège destiné à priver la Montagne de ses chefs.

Devant ce refus, le Comité estime qu’il ne reste plus qu'à conseiller aux Girondins de s'exiler volontaire-