Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3
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défavorables on avait donné de nos principes et de nos prétentions! Suivant les uns, nous n’étions qu’une troupe de factieux, voulant faire servir une institution morale et religieuse à troubler l’ordre public et à démoraliser les consciences: suivant d’autres, nous n’étions que les insfrumens aveugles de la puissance. Ici, on déclamait contre notre intolérance, et on nous supposait le dessein cri. minel de nous élever, par la violence, sur la xuine des autres cultes: Jà, on nous prêtait des vues plus odieuses encore; on nous chargeait des actions les plus atroces.
O vérité! nous savions alors quelle est la nature de ton empire sur le cœur des hommes; nous savions que ton triomphe est tôt ou tard assuré, lorsque tu as pour base la botne-foi et la loyauté ; et cette pensée nous consolait au milieu des dégoûts et des amertumes, dont on nous abreuvait.
Que ceux qui ont nourri le plus de préventions contre nous, s'expliquent ici; qu’ils déclarent s’ils ont entendu de nous quelque principe qui puisse justifier les allégations de la calomnie: quelle est la conscience qui est jamais sortie de nos exercices démoralisée et corrompue? Quel est celui, dont le cœur s'est formé ici à Pinsensibilité, à l’intolérance, et à la haine des hommes ? Quel citoyen & appris la science funeste de troubler au nom du ciel l’ordre public, de préférer quelque chose à sa patrie, et de se soustraire aux lois de son pays ?