Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

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Quelle mère n’y à pas entendu parler des devoirs

sacrés qui la lient à sa famille ? Quel fils ne s'y est pas instruit à la piété filiale et aux bonnes mœurs? Quel cœur sensible n’en est passorti meilleur et plus vertueux ?

Mais pourquoi, dit-on, venir exercer ce culte nouveau dans des tempies qui semblaient exulusivement consacrés aux exercices d’un autre culte ? Quoi! des hommes que le même sol a vu naître, des häbitans d’une même commune, peuvent tenir ce langage à l'égard de leurs concitoyens et. de leurs frères? n'est-ce pas toujours des Français que couvrent ces voûtes, lorsqu'elles retentissent des hommages que nous venons successivement adresser à PEternel? et quand ce seraient des étrangers à nos climats, ne porteraient-ils pas sur leur front ce caractère indestructible qui commande la fraternité? D'ailleurs de quel droit une société quelconque exercerait-elle seule ici son culte , quand la jouissance de ces paisibles enceintes est accordée par la loi à tous les adorateurs de la divinité, sous quelque forme que se présentent leurs hommages ? Quoi de plus nature} que ce partage du tems qui laisse aux uns et aux autres la liberté de se réunir en paix dans cet asyle, et d'y adorer Dieu à leur manière ?

Mais qui peut supporter, ajoute-t-on, ce rapprochement de deux cultes si différens dans leur croyan-

ceet dans leurs principes ? Qui peut Le supporter ? … le