Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3

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elle éxista dès qu'il y eut des hommes sur la terre. Cette religion suffisait sans doute avant qu’il y en eût d’autres d’établies: les Théophilanthropes croient que les devoirs et les besoins de l’homme sont toujours les mêmes; et que Dieu essentiellement immuable, n’a pu vouloir nous imposer de nouvelles obligations, ni d’autres lois. Ce culte est marqué au coin de la simplicité comme tout ce qui vient de Dieu et de la nature. Il ne nous propose rien à croire qui soit au-dessus de notre intelligence, et qui ne soit conforme à le saine raison.

Les mystères étant une chose cachée, incompréhensible, najoutant rien aux principes certains de Ja morale et de la justice, les Théophilanthropes ne pensent pas devoir en faire un objet de leur croyance : en fait de dogmes, ils s’en tiennent aux vérités universellement adoptées, celles de l’existence de Dieu et de l’immortalité de lame ; vérités de sentiment, d'une utilité reconnue; vérités précieuses dans lesquelles chaque homme trouve, avee la dignité de son être, tous les motifs de consolations et d'espérance. Ces deux dogmes sacrés, les Théophilanthropes en font une profession ouverte et pratique. Ce sont les seuls qu’ils veulent admettre, parce que leur consciente et leur raison ne leur en montrent point d’autres. Ils ne cherchent même point à les approfondir, per. suadés qu'un acte de vertu vaut mieux que les plus ingénieux systèmes. Îls reconnaissent Dieu à la sublimité de ses œuvres, à la sagesse de sa providence