Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

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les assimiler ? Erreur. Les Saloniciens ont gardé leurs coutumes, leur langue, leur idéal local. Leur ville prospère au milieu des guerres dont elle est l'enjeu. La bataille est devenue pour Salonique une industrie.

Interrogez ces gens. Ils vous diront : « Le colonel Pallis, envoyé par le roi Constantin et la reine Sophie de Hohenzollern, vont sommer l’armée d'Orient d'avoir à déguerpir. On parle d'un siège. On évoque Port-Arthur. » Et c'est vrai. Le colonel Pallis tandis que les Franco-Anglais, cernés de toutes parts par les Germano-Bulgares, semblaient perdus à jamais dans le camp retranché de Kavadar — le colonel Pallis, au nom de son maître, a fait la menace de nous poignarder dans le dos... Quand sonnera l'heure des châtiments, que les Alliés victorieux se souviennent!

Voici la dernière nouvelle de Salonique. Elle ne vous suffit pas et je le comprends. Vous désireriez savoir un peu ce qui se passe là-bas, à Paris, à Londres, à Athènes surtout, si l'attitude ferme des Alliés a eu