Le Général Moreau (1763-1813)

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1800 que le Premier Consul reçut la nouvelle de la victoire de Hohenlinden. C'était un samedi, il rentrait du spectacle lorsque je lui remis la dépêche; sa joie fut telle qu'il sauta et retomba sur moi, ce qui l'empêcha detomberparterre (1).»

Très expansif avec Bourrienne et avec Moreau lui-même, le vainqueur de Marengo aurait-il par envie essayé d'amoindrir la renommée d'un rival réputé dangereux? Aurait-il omis de lui payer publiquement un juste tribut d'admiration? Se serait-il borné à le conplimenter en secret, dans des lettres particulières? Loin de là, il s'appliqua à faire ressortir, à mettre en pleine lumière le mérite du commandant supérieur de l'armée du Rhin. Ouvrez le Mofiteur, alors journal officiel, à la date du 29 vendémiaire an IX (21 octobre 1800). Vous ytrouverez les Paroles du Premier Consul au Ministre de l'Intérieur, en remettant au général Moreau des pistolets enrichis de diamants : « Citoyen

(1) BOURRIENNE. — Mémoires, t. V, p. 249.