Le Général Moreau (1763-1813)

HUE

ral, le meilleur de l'Autriche, ne fut pas indigne de se mesurer avec Moreau, ni plus tard avec Bonaparte lui-même. Esprit net et lucide, muni de connaissances solides et variées, il joignait à de grands talents militaires le sang-froid et la bravoure. Chez lui la méthode n'excluait pas l'audace. Il se distinguait, en outre, par une noblesse de sentiments, une élévation morale peu communes.

Français et Autrichiens occupaient également la rive gauche du fleuve. Ceux-ci, toutefois, étaient les maîtres des points centraux de Mayence et de Manheim. Ils ne surent pas profiter de cet avantage.

Aux deux extrémités de la ligne d’opérations, Jourdan possédait une tête de pont à Dusseldorf, mais Moreau n'avait aucun débouché sur la rive droite. D’après le plan arrêté par Carnot, l’armée de Sambre-etMeuse devait se mettre en mouvement la première et s'avancer par Dusseldorf. Ainsi l'attention principale de l'ennemi serait portée sur ce point, et, inquiet pour ses communications, l’archiduc quitterait, sans doute,