Le Général Moreau (1763-1813)
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à la tête des royalistes. Moreau promit de se réunir à la cause des Bourbons. Les royalistes rendus en France, Moreau se rétracte, il leur propose de travailler pour lui et de se faire nommer dictateur. L’accusation que je norte contre lui n'est appuyée peut-être que de demi-preuves. Voici les faits ; c'est à vous de les apprécier : un général qui a servi sous les ordres de Moreau, Lajolais, est envoyé par lui auprès du prince à Londres ; Pichegru était l'intermédiaire; Lajolais adhère, au nom et de la part de Moreau, aux points principaux du plan proposé. Le prince propose son départ ; le nombre des royalistes en France est augmenté. Dans les conférences qui ont lieu à Paris entre Moreau, Pichegru et Georges, le premier manifeste ses intentions et déclare ne pouvoir agir que pour un dictateur et non pour un roi. De là, l'hésitation, la dissension et la perte presque totale du parti royaliste. Il y eut encore une conférence le 26 janvier, boulevard de la Madeleine, entre Moreau, Pichegru et Georges. J'étais présent ; elle nous fit préjuger ce que,