Le Général Moreau (1763-1813)
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des rapports de police, par Miot de Mélito, dans des Mémoires généralement loués pour leur impartialité :
« Ayant été pour un moment initié à une partie des rapports de police, je me trouvais à même de fixer mon opinion sur toute cette affaire et sur la part que Moreau y avait prise. 11 fut également clair pour moi que, pour les auteurs du complot, ce n'était pas assez de frapper Bonaparte, s'ils ne s’assuraient pas d’un homme pour l'intervalle entre la chute de Bonaparte et la restauration des Bourbons. Moreau, par sa haine contre Bonaparte, par l'autorité de ses victoires, par la faiblesse de son caractère et le peu de fixité de ses principes, était positivement cet homme... non cependant que je pensasse que Moreau füt entré activement dans le plan d’assassinat, mais qu’il eût concerté avec Pichegru les suites de l'événement et les moyens d'en profiter, c'est ce qui me semblait hors de doute » (x).
QG) Mior pe MéLiro, t. Il, p. 142-143.