Le Général Moreau (1763-1813)

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d'Angleterre, et que j'ai puisé dans leurs instructions,la plupart des faits que je retrace, et les fondements de mes négociations. Ce que j'avance est, d’ailleurs, prouvé par les lettres du prince de Condé, par les dépêches et les instructions du Roi, et par d'irrécusables témoignages ; d'ailleurs, la conduite des généraux Pichegru et Moreau se trouve éclaircie et expliquée par les événements mêmes. Les preuves produisent des preuves, et par là les négociations secrètes acquièrent un nouveau degré d’évidence et d'authenticité. Du reste, je défie qu'on m'oppose des dénégations valables, ni aucune preuve contraire ».

Le 20 avril 1796, Fauche-Borel écrit au maréchal Wurmser : « Il est positif, et j'ai la certitude que Moreau a été instruit et mis par Pichegru dans l'affaire dont celui-ci s’occupe » (1).

Quand se trame, en 1803 et 1804, la conspiration de Georges, l’un des mystérieux correspondants parisiens du comte d’Antraigues,

(1) Faucue-BoreL. — Mémoires, t. Ier, p. 363.