Le métabolisme de base et l’homéothermie

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IV. — LES FACTEURS QUI ONT DÉTERMINÉ LE NIVEAU DU MÉTABOLISME DE BASE

A. — Hypothèse d'une loi des surfaces déformée par adaptation à la fonction de thermorégulation.

Dans les pages précédentes, nous avons vu ce que devrait être la loi régissant le métabolisme de base dans la série des homéothermes, dans le cas d’une adaptation parfaite à la fonction d’homéothermie. Le métabolisme de base devrait être, dans ce cas, fonction à la fois de la surface du corps, du pouvoir déperditeur calorique de cette surface et du milieu thermique. Une loi des surfaces pure et simple ne saurait être considérée, par conséquent, comme ayant son origine dant une adaptation du métabolisme de base à l’homéothermie.

D'autre part, nous avons vu ce que donnait l’expérience : les dérogations à la loi des surfaces sont trop importantes pour que l’on puisse les faire entrer dans le cadre des écarts inévitables en physiologie d’une loi théorique. Ces dérogations, fait important, se présentent, en général, dans le sens exigé par l'adaptation du niveau du métabolisme de base à la déperdition calorique de l’homéotherme.

Pour ces raisons et celles exposées plus loin, je ne puis m'empêcher de voir un facteur d'adaptation à la fonction d'homéothermie, parmi ceux qui ont déterminé le niveau du métabolisme de base.

Je dois remarquer de suite que cette conception du caractère adaptatif du niveau du métabolisme de base n'atteint aucunement la valeur des raisons profondes d'organisation qui ont été invoquées en faveur d'une dépense énergétique fonction de la surface. L'adaptation du niveau du métabolisme de base à l’homéothermie n'exelue pas qu'il y ait des facteurs internes provoquant une dépense énergétique en fonction de la surface. Plusieurs auteurs ont insisté sur ces raisons profondes qui relèvent de la mécanique des structures