Le métabolisme de base et l’homéothermie

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chaleur non seulement comme excretum énergétique mais aussi dans le but direct de calorification. Dans l’hypothèse d’une adaptation de la dépense énergétique fixe à la fonction d’homéothermie, il suffit donc d'admettre qu’une partie de la chaleur réglable est devenue fire, s’ajoutant à celle produite pour d’autres raisons qui ne sont pas en rapport avec la thermorégulation.

B. — Le métabolisme de base et le minimum d'énergie nécessaire à la vie.

Dans l'hypothèse précédente, le métabolisme ae base serait la somme d’un fond bioénergétique et d’une production calorique au service de l’homéothermie. On devrait chercher, par conséquent, chez les poïkilothermes une confirmation de cette hypothèse. En réalité, on ne peut rien conclure à ce sujet des données expérimentales contradictoires dont on dispose actuellement sur l’énergétique des animaux à sang froid. La mesure des échanges chez les poïkilothermes présente des difficultés particulières imposant une série de précautions qui, la plupart du temps, n’ont pas été prises dans les mesures dont nous disposons (10). Aussi une étude comparative de la dépense énergétique de poïkilothermes, de taille très différente, serait-elle très désirable à ce point de vue.

Certsines particularités de l’énergétique des homéothermes portent à croire, en effet, qu'une partie du métabolisme de base ne serait au service que de l'homéothermie. On considère, en général, le métabolisme de base comme étant le minimum de la dépense énergétique nécessaire au mécanisme de la vie. En réalité, c'est le minimum nécessaire à l’homéotl ermie, car l’homéotherme qui peut vivre après la suppression de cette fonction voit son besoin énergétique diminuer fortement. Nous en avons plusieurs exemples.

a) Les hibernants. — On sait que la dépense énergétique des hibernants diminue très considérablement durant la torpeur, baisse qui, chez la Marmotte, par exemple, fait diminuer la consommation d'oxygène de {rente à quarante fois. Cette diminution dela dépense énergétique n’est pas enrapportavecla chute dela température corporelle; elle est la consé-