Le métabolisme de base et l’homéothermie

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— dispositifs permanents non modifiables extemporanément et réalisant un accord entre la déperdition calorique et la production. » D'autre part, à la suite de leurs recherches, TERROINE et TRAUTEMANN (2) arrivent à la conclusion que tous les homéothermes, à la neutralité thermique, produisent la même quantité de chsleur, à 10 p. 100 près, p«r unité de surface.

Je remarquerai, à ce sujet, que la loi des surfaces et l’hypothèse d’une adaptälion du niveau du métabolisme de base à la déperdition colorique ne sont compatibles que dans le cas où tous les homéothermes auraient une même déperdition calorique par unité de surface. Or nous savons, et TERROINE et TRAUTEMANN l'ont à nouveau montré, que la déperdition par unité de surface est très différente dans la série des homéothermes. Par conséquent, de deux choses l’une : ou bien l’hypothèse n’est pas justifiée, ou bien la loi des surfaces n'est pas vraie. TERROINE et TRAUTEMANN s’en sont rendu compte en remarquant, tout en défendant la loi des surfaces, qu'une protection plus eflicace contre la déperdition expliquerait peut-être la dépense plus faible du Lapin, même à la neutralité thermique (loc. cit. p. 455), puis ils ajoutent au sujet du rôle qu'a eu la déperdition variable des homéothermes dans la fixation du métabolisme de base : « Mais ces caractères sont certainement de médiocre importance, étant donnée la quasi identité des valeurs du métabolisme de base par unité de surface. »

Les résultats que j'ai rapportés dans ce travail, ainsi que ceux récemment publiés par BENEDIGT et Fox (7), ne parlent pas en faveur d’une loi des surfaces pure et simple. Ce fait est la première condition pour que l'hypothèse d'une adaptation du niveau du métabolisme de base à la fonction d'homéothermie ne soit pas repoussée.

Je crois qu'il n’est pas nécessaire d'insister davantage que si le métabolisme de base est adapté à la déperdition calorique, sa valeur ne pourra n'être fonction que d’un seul des facteurs de cette déperdition qu'est l'étendue de la surface corporelle. Il est possible que chez de nombreux homéothermes, chez la plupart même, les autres facteurs n'étant pas trop différents, ou l'adaptation n'étant qu'incomplète,