Le métabolisme de base et l’homéothermie

INTRODUCTION

Depuis que l’on distingue dans la dépense énergétique de l'homéotherme deux parties : cellé qui est variable et réglable d’après les besoins de la calorification, et celle qui est fixe, représentant le fond énergétique, la calorification de l'homéotherme présente deux problèmes nettement distincts, confondus auparavant, concernant les lois qui régissent ces deux parties de la dépense énergétique des homéothermes.

C’est surtout la partie fixe, qui n'est pas subordonnée aux besoins caloriques variables de l’'homéothermie, qui s'impose à l'étude, aussi bien au sujet de sa valeur numérique le long de la série des homéothermes, qu'au sujet des causes qui ont fixé Ja hauteur de ce niveau. Les différentes hypothèses émises sur cette dernière question peuvent être classées en deux groupes. Les unes considèrent que la loi régissant le niveau du métabolisme de base dans la série des homéothermes est déterminée par des raisons profondes inhérentes à l’organisme, d'ordre anatomique, fonctionnel ou chimique, et que, par conséquent, les besoins de la calorification et de l'homéothermie n’ont été pour rien dans la fixation de ce niveau. Par contre, d'après une autre conception, le niveau du métabolisme de base serait essentiellement une adaptation aux besoins de la calorification de l'organisme et au service de l’homéothermie,

Quelle que soit la conception que l’on se fasse à ce sujet, et en dehors de toute hypothèse, il y a un fait incontestable, que je m'efforcerai de mettre en évidence dans les pages suivantes : c’est que le niveau du métabolisme de base est de la plus grande importance pour la thermorégulation, qu'il est même une des conditions d'existence de l'homéothermie. Cela, évidemment, n'implique pas que le niveau doit ètre une adaptation aux besoins de l’'homéothermie, car il se pourrait que, déterminé uniquement par des raisons profondes n'ayant aucun rapport avec les besoins caloriques de lhoméotherme, ce niveau coïncidât à peu près avec les besoins caloriques, et que l'organisme eût adapté les autres facteurs de l'homéo-