Le métabolisme de base et l’homéothermie

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la déperdition de chaleur, par exemple en tondant où en plumant l’animal, pour voir varier la valeur de la dépense énergétique.

À l’époque où l’on ne préfet pas grande importance à la température ambiante dans la mesure des échanges, qui était, en général, exécutée à la «température ordinaire du laboratoire », on croyait généralement que la «loi des surfaces » régissant la production calorique des homéothermes de différente taille, était valable précisément le long de cette zone de la thermogenèse et on y voyait une raison d'être immédiate: la déperdition calorique étant fonction surtout de la surface corporelle, la production calorique devra être proportionnelle à cette surface, pour que l'équilibre calorique de l'homéotherme soit assuré. Ce raisonnement suppose que les homéothermes auxquels cette loi est applicable aient une surface à même coeflicient de déperdition calorique, et RUBNER indique, en effet, cette condition parmi celles à réaliser pour la vérification de la loi des surfaces. Par conséquent, la constatation faite par quelques auteurs (L. et M. LaPiGQuE (1), TERROINE et TRAUTEMANN (2), GrAJA) (3), que la loi des surfaces ne se vérifie pas aux températures inférieures à celle de la neutralité thermique, signifie que la déperdition calorique totale de différents homéothermes n'est pas la même en fonction de leur surface, ce qui est tout naturel, car, en ne tenant compte que de la déperdition cutanée, il est évident qu'il doit y avoir à ce point de vue des différences considérables entre différentes espèces animales.

Si la loi des surfaces était valable le long de la marge de la thermogénèse, cela signifierait que tous les homéothermes ont un même pouvoir déperditeur calorique en fonction de leur surface, et il s'agirait d’une « loi de la constance du pouvoir déperditeur calorique » et non d’une loi de la production calorique, cette production ne faisant que suivre aveuglément la déperdition. Il s'ensuit que si la loi des surfaces était valable le long de la marge de la thermogenèse, cette loi n'aurait pas son origine dans le métabolisme même, mais dans la structure des téguments protecteurs, dans la disposition du réseau vasculaire superficiel et dans les autres facteurs de la déperdition calorique.