Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures
INTRODUCTION HISTORIQUE. 65
préparait à attaquer sur un point opposé. Dans ces conjonctures ; Danilo crut bon d'envoyer à Vienne et à SaintPétersbourg son oncle Petrovitj chargé d’une mission spéciale, tandis que lui-même allait à Grahovo faire les dispositions nécessaires à la défense sur les confins d'Herz&ovine. Le 12 janvier, les troupes d’Omer Pacha pénéfraient sans résistance dans la Riechka et dans la Tsernitsa Nahia, mais étaient bientôt obligées de reculer, tandis que le vizir d’Antivari essayait inutilement lui-même de s'engager d’un autre côté dans la Tsernitsa. Le 20, le sort des armes élait resté indécis entre les Monténégrins et les troupes d'Omer Pacha, et le général en chef ottoman avait pris son campement dans une plaine; mais surpris pendant la nuit, il perdit dix-sept élendards, et les montagnards coupèrent 317 têles. À la nouvelle de cette victoire le courage revint aux Tsernogortses, et de toute part on accourut pour la défense du pays.
George Petrovitj, de retour de Vienne, apportait l'assurance que l'Autriche allait s’employer en faveur du Monténégro, et annonçait qu’en prévision des événements on aug mentait la garnison de Cattaro, en même temps que le comte de Léiningen partait pour Constantinople, porteur d’une lettre autographe de l’empereur d'Autriche pour le Sultan, ‘
OmerPacha, modifiant son plan d'attaque, portades forces du côté de Grahovo, où la plus courageuse résistance leur fut opposée, tandis que Reich Pacha, franchissant le défilé de Planinizza, pénétrait d’abord jusqu’à Ostrog, puis se portait ensuite à la rencontre du prince qui, à la tête d'une troupe d'élite, arrivait par Tchevo et Bielitsa. Le choc de ces deux derniers corps fut terrible, et les Turcs, mis en pleine déroute, durent s'enfuir jusqu'aux confins de l'Herzégovine.
Pepuis vingt jours que la lutte était commencée, Omer Pacha n'avait pas fait un pas en avant sur le territoire monténégrin ; son quartier général était encore établi à Spuz, tandis que Selim Beg, commandant le troisième corps otto-
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