Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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CIVIQUES. 115

Apollon lui disoit : De linfâme adultère, Du rapt séditieux il faut purger la terre; I] faut de l’homicide enchaîner les poignards; 11 faut que le commerce embrasse les deux mondes, Et qu’en dépit des ondes, D'un lien fraternel s’enchaînent les beaux-arts.

Fais sur-tout respecter le malheur, la vieillesse ; Que le père d’un fils soutenant la foiblesse, L'élève sous ses yeux comme un tendre arbrisseau; Que le fils , à son tour, s’arme pour la défense

D'un père dans l’enfance, Et lui sème de fleurs la route du tombeau.

Que la cendre des morts ainsi que leur mémoire, Arrivent chez Pluton avec toute leur gloire: Loin d’elles tout discours, tout bruit calomnieux ! Malheur à l’insensé dont l’orgueil sacrilège S’arroge un privilège Qui blesse la nature et n’appartient qu'aux dieux.

Les dieux seuls ont le droit de juger sans entendre, Les mortels qu’au tombeau leur ordre a fait descendre; Ils sont les souverains des peuples et des rois.

Mais quel homme a le droit de juger son semblable, Quand la mort redoutable Ravit à l’accusé l’usage de la voix?

Ce qu’ordonne le dieu, le sage ’exécute; De l’état ébranlé , pour prévenir la chute, H 2