Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

114 HYMNES

Ont vainement tracé le séduisant tableau.

Jamais tu n’existas; je vois la tromperie; La lâche fourberie

Du monde, à son aurore assiéger le berceau.

De la propriété le démon parricide , Arma les conquérans d’un poignard homicide; Il leur dit : Posséder est des biens le plus doux; Méprisez des humains la stérile tendresse,

Ce n’est que la richesse Qui peut les faire un jour tomber à vos genoux.

Leurs soldats aussitôt, leurs troupes aguerries, Promènent en tous lieux le flambeau des furies ; Je vois l’agriculteur dans les larmes plougé;

De ses fils qu’il embrasse, écrasés sur la pierre, La mort clot la paupière, Et pour quelques arpens le monde est ravagé.

Dracon parut alors, qui, par des loix cruelles, Crut enchaîner des rois les fureurs criminelles ; Mais il ouvrit la route au barbare Attila.

Une loi, pour régner , ne doit être que juste : La clémence d’Auguste Triomphera toujours des rigueurs de Sylla.

Que j'aime mieux Solon! Ainsi que le poète, Le grand législateur des dieux est l'interprète : Tel qu'Homère , Solon fat inspiré par eux.

Sur le trépied sacré voyez-le, en son ivresse, Bienfaiteur de la Grèce, Annuler de Dracon les décrets rigoureux.