Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
CHI VE QU ETS 133 Que de fois cependant au milieu des forêts Où j’allois promener ma muse vagabonde, N'’ai-je pas entendu, me croyant seul au monde , De mesiamis mourans retentir les regrets ?'
Un jour, étoit-ce ün dieu qui fascinoit ma vue ? N’étoit-ce que leffet d’une longue douleur ? Sanglante, le front morne et chargé de pâleur,
L'ombre de Beauharnais un jour m'est apparue.
Tu m'as connu, dit-il; témoin de ma fierté, Quand le Peuple Français dompta la tyrannie, Tu vis contre les rois s’élever mon génie;
Tu m’entendis crier : LI2ERTÉ! Lisenré!
Eh bien ! la calomnie au regard homicide, M’accuse de tremper dans les plus noirs complots: Ft fils respectueux, étouffant mes sanglots,
Je suis prêt à mourir comme un fils parricide.
Moi trahir ma patrie! ... Auteurs de ces discours, Interrogez ma vie au sortir de l’enfance. ..… Moi! moi! qui des premiers m’armai pour sa défense ; Qui mille fois pour elle aurois donné mes jours!
Elle seule régnoit sur mon ame asservie; Nal autre de ses loix ne fut plus amoureux : Je ne av’en repens pas; mais qu’il est douloureux De mourir par ses coups après l'avoir servie !
Je fus, il t’en souvient, sénateur et soldat; Bcllone tôt on tard eût abrégé mon âge: