Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
1#0 AVIS lire, ne réunit point toutes qualités : elle débute par ce qu'on appelle un lieu commun, et la marche en est peut-être un peu trop méthodique ; mais que de beautés de style elle renferme : quelle richesse d'expression !
» Votre but a été d’exciter la haine des Républicains français contre le gouvernement d’Angleterre, et pour y parvenir, vous peignez un vaisseau assailli par les satellites du roi George, se défendant avec courage, et préférant un naufrage héroïque à la honte de se rendre : vous personnifiez ce navire; vous lui donnez une ame, des passions; vous l’enflamimez de amour de la patrie ; il vit sous votre pinceau poétique :,ce n’est plus un navire, c’est un héros flottant.
Que ce héros flottant survive à son naufrage.
» Il est blessé , il chancelle, il succombe, et son farouche vainqueur est forcé de rendre hommage à sa valeur immortelle. On demandoit à Corneille où il avoit appris l’art de la guerre : on pourroit vous demander où vous avez appris Vart de la marine. Peut-on mieux peindre les circonstances d’un naufrage que vous ne l’avez fait dans votre seizième strophe ?
» Ce que j’admire encore dans votre Ode, ce