Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

(23) De saintes et de saints qu’un même intérèt touche, Qui tous se prosternant la prière à la bouche, Du paradis toujours veulent être habitans, J'ai fait jusqu’à ce jour la pluie et le beau-temps, Dit Geneviève en pleurs ; l'éclat qui m’environne De la fière Lutèce annonce la patronne, Et dix siècles m'ont vue obtenir un encens Que refuse le peuple aux rois les plus puissants: Faudra-t-il désormais que seule , abandonnée , Dans un réduit obscur je reste émprisonnée ? Tandis que de Paris les nobles échevins En pompe m'élevaient jusqu'aux honneurs divins ?..,:

Reine et sainte à-la-fois, ajoute Cunégonde, | J'avais droit aux honneurs plus que personnes mondes Du chant de mes dévôts qui jamais n’ont menti, L'auguste Val-de-Grace a souvent retenti ,

Et moi qui si long-temps ai régné sur la terre Je me vois remplacer par de la fumeterre ;

O disgrace imprévue ! 6 malheur sans égal ! Souffrirés-vous , Seigneur , ce désordre inégal?

Un doux saint lui succède entouré de pucelles, Vous diraije son nom? c’:st Robert d’Arbriselles, Voyés, voyés, dit-il, meschères Filles- Dieu, . Qui toutes en ce jour viennent me dire adieu ; Je ne pourrai donc plus, éloigné de leurs à âmes , Sans blesser la pudeur coucher entre deux dames : Février sur son aîle emporte mes amours,

11 s'envole , avec lui s’envolent mes beanx jours !

Ah ! rendés-moi, seigneur , mes compagnes fidèles,

Il n'est point à mes yeux da paradis sans elles :

Et tout saint que je suis, d’elles abandonxé ,

Je perds toute ma joie et je souffre en damné, ire rt és

Je ne souffre pas moins ,+et je veux qu'on le sache ” ï) Dit George en relevant sa “te moustache ÿ* EL

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