Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Oui, tu rends les rois magnanimes , Et de leurs fureurs triomphans, Xerxès, noirci de tous les crimes, De Sparthe admire les enfans.

Mais autrefois du bon Socrate Athènes fit trancher les jours ;

Et si la patrie est ingrate, Lui doit-on obéir toujours ?

Oui, qu'elle soit douce ou cruelle, Laisse l'exemple à tes neveux ; Aristide banni par elle,

Pour elle encor formait des vœux.

HYMNE AU COURAG E.

Air à faire.

O COURAGE guerrier, vertu des républiques, Contre les rois arme nos mains ;

Au Français amoureux des palmes héroïques , De la gloire ouvre les chemins. Des tyrans que tout satellite Né pour ramper sous les Césars , L'un sur l’autre se précipite À l'aspect de nos étendarts.

Que le soldat des rois est peu digne d'envie! Et qu'il montre de lâcheté!

Pour une injuste cause, il prodigue sa vie, Et meurt sans être regretté, Quand la liberté les inspire Et les pousse dans les combats, Tout soldat est un Cineire , Et tout chef un Léonidas.