Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire
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de quatrième. — Tribunal de commerce : Roussel, Grille, Cheguillaume, Besnard, Cesbron jeune et JeanBaptiste-Rolland Bunel, juges ; Mathieu Letourneau, greffier. — Bureau de conciliaton du district d'Angers : Trottier, Coullion, Maussion, Berault, Maugars-Verrerie et Paitrineau, membres ; Huet, secrétaire.
Le même jour, 25 août, le commandant de la garde nationale d'Angers demande à l'administration départementale qu'avant le départ de son détachement, fixé au lendemain, le Conseil général reçoive de lui le serment de maintenir la liberté et l'égalité, ou de mourir en les défendant. Un membre observe que la municipalité peut seule recevoir ce serment. Aussitôt le Conseil arrête que, pour donner plus de solennité à cet acte, deux de ses membres y assisteront, et le district sera invité d'y envoyer également deux commissaires.
Le dimanche 26 août, les citoyens de la ville et canton d'Angers se réunirent en Assemblées primaires, et tous les membres présents firent, d'après le décret du 11 août, le nouveau serment.
Un Chartreux, Pierre-Joseph Chiron, qui était emprisonné au Séminaire d'Angers depuis deux mois, avec nombre d’autres prêtres msermentés, voulut, contrairement à ses co-détenus, prêter le serment de liberté et d'égalité. Voici la lettre qu'il écrivit, de sa prison, au maire d'Angers, le 29 août: « Monsieur, ayant été arrêté avec tous les autres, malgré la manifestation de mes sentiments touchant le serment civique, et n'ayant point trouvé d'occasion favorable de le manilester depuis, je profite de la première pour vous cerlifier que je suis toujours dans les mêmes sentiments. Je proteste «donc que je reconnais et que je suis prêt à soutenir l'égalilé, la liberté et la souveraineté du peuple. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien faire valoir celte dispo: sition de mes sentiments. J'ai l'honneur d'être votre très
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