Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire
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On le voit, il n'y avait aucune distinction entre laïcs et ecclésiastiques, que ces ‘derniers fussent ,assermentés ou non. Tous se présentaient indistinciement à la maison commune et se servaient de la même formule pour jurer. Ce nouveau serment ne coûtait guère aux ecclésiastiques qui avaient fait celui du 27 novembre 1790, condamné par le Pape le 13 avril 1791. Parmi les prêtres dont nous venons de donner les noms comme ayant fat le serment de liberté-égalité, plusieurs n'avaient jamais fait le serment à la constitution civile du clergé et ne le firent jañhais, parce qu'il n’était plus recevable : Boniface, Boussin, Braux et Moreau, bénédictins ; Lavollé, carme ; de Chevrinville, capucin ; Dalichamp, cistercien ; Trouillard.
Le 9 octobre 1792, le procureur général syndic mandait aux tribunaux el à la municipalité d'Angers : « Le Conseil général du département a arrêté de consacrer, par une fête civique, la mémoire de Beaurepaire, le succès de nos armes en Savoie et la prestation du serment exigé par la loi du Corps législatif du 3 septembre dernier‘et sanctionnée par le premier vœu de la Convention Nationale. Elle est indiquée au dimanche 14 de ce mois. Je vous invite, au nom du Conseil général du département, à vouloir bien vous réunir à lui pour célébrer dignement cette fête. » (L 151.) — Effectivement, à la fête du 14 octobre, la force publique prêta le serment prescrit par la loi du 3 septembre 179 : « Je jure de maintenir de tout mon pouvoir la liberté, l'égalité, la sûreté des personnes et des propriétés, et de mourir, s'il le faut, pour l'exécution de la loi. »
IV. — Le 3 octobre 1793, la Convention assujétit les anciennes religieuses au serment de liberté-égalité : « Les filles attachées aux ci-devant congrégations de leur sexe et employées au service des pauvres, au soin des malades, à l'éducation ou à l'instruction, qui n'ont