Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire
PU ei
la présente loi dans le délai fixé, seront dès à présent privées des pensions ou traitements qui auraient pu leur être accordés, même pour ce qui pourrait leur être dû jusqu'à ce jour ; elles seront exclues des places qu'elles occupent, regardées comme suspecles el lraitées comme telles. Il sera pourvu sans délai à leur remplacement par les corps administratifs et sous leur responsabilité. »
Ün certain nombre de religieuses angevines prêtèrent alors le serment de liberté-égalité. La liste authentique, dressée d’après les registres de la mairie d'Angers, a été publiée dans l'Anjou hislorique (VIIT, 478).
Les héroïques sœurs Marie-Anne Vaillot et Odile Baumgarten, Filles de la Charité de l'hôpital Saint-Jean d'Angers, les premières de leur Compagnie qui eurent l'honneur de verser leur sang pour Jésus-Christ, furent massacrées au Champ-des-Mariyrs d'Angers, le 1% février 1794, n'ayant pas voulu non seulement « faire le serment, mais même passer pour l'avoir fait ». Une centaine de-religieuses angevines de différentes communaulés, furent condamnées, en avril 1794, à la déportation, pour avoir refusé le même serment.
\
x XX
Nous allons voir maintenant comment les choses se passèrent dans plusieurs autres communes de Maineet-Loire. Pour ne pas allonger ces notes outre mesure, nous ne parlerons que des seuls prêtres insermentés.
I. — À Ambillou, un chanoine demande à faire le serment du 27 novembre 1790, mais la municipalité lui fait prêter celui de liberté et d'égalité, — « Aujourd'hui 22 août 1792, l'an quatre de la liberté, nous, maire et officiers municipaux de la paroisse d'Ambillou-la-Grézille, sur le réquisitoire verbal à nous fait, ce même jour, par le sieur Jean-Baptiste Moreau, ci-devant chanoine de La Grézille, de nous assembler le dimanche 26 du cou-