Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

110 LES CANIERS DES CURÉS

ment valide sans le concours proportionnel du clergé inférieur, dont les curés forment à tous égards la plus considérable partie, c’est une nécessité légale de les appeler aux États généraux, proportionnellement à leur nombre et à la somme de leurs impositions », — c'est-à-dire des décimes répartis sur eux pour le solde du « don gratuit » concédé au roi ;

» 40 Enfin on ne peut leur rendre une exacte justice à cet égard qu'en leur accordant un choix parfaitement libre de leurs représentants, sans aucune condition d'éligibilité. »

A la suite du Mémoire pour les curés de France est reproduite la délibération de Romans, dont nous avons donné le texte. Il y est joint une adresse expédiée à leurs confrères du Dauphiné par un grand nombre de curés des provinces du Lyonnais, du Forez, du Languedoc, de l'Auvergne et de la Provence.

« La province du Dauphiné, s'écrient les signataires, devient aujourd'hui le modèle de toutes les autres : elle mérite d'être le centre de l'union civile...

« Les curés du royaume, qui doivent déjà beaucoup à leurs confrères du Dauphiné, éprouvent un besoin particulier de recourir à eux, dans ces circonstances précieuses où le cœur paternel de Sa Majesté s'ouvre à tous ses sujets.

« Retenus par la défense du 9 mars 1782, quoique elle ait été évidemment surprise à la religion du monarque, nous prions instamment nos confrères de cette province (où la déclaration n'a pas été enregistrée) de mettre à profit la liberté qu'ils ont, pour nous tirer de l'extrême embarras où nous nous trouvons... pour obtenir de Sa Majesté qu'un arrêt du conseil lève l'interdiction de 1782, et qu'il soit permis à tous les curés du royaume de s’assembler… afin de s'occuper de leurs intérêts communs.

« Vous pouvez donner au gouvernement l'assurance la plus positive et la plus solennelle qu'il n'aura pas à se re-