Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

L'INSURRECTION DES CURES 111

pentir de la faveur que nous réclamons. Nous n'en ferons usage que sous les yeux de nos supérieurs et avec la plus grande retenue... Nous ne nous laisserons surpasser par aucune classe de citoyens dans les sacrifices qu'exigent les besoins de l'Etat. »

Les curés n’obtiurent pas de réponse. ls firent, sur l'avis des Dauphinois, ce que ceux-ci avaient fait : ils se réunirent de toutes parts sans autorisation, ni royale ni épiscopale.

Nous allons voir le mouvement s'étendre jusqu'en Lorraine d'un côté et, de l’autre, jusqu'en Bretagne, sous la haute direction des curés du Dauphiné, sans cesse donnant à leurs confrères des instructions pratiques et leur inspirant un courage à toute épreuve.

IV LA PROCLAMATION AUX RECTEURS DE BRETAGNE

Suivant l'opinion émise par la seconde assemblée des Notables en faveur de la forme qu'avaient eue les Etats généraux dans leur dernière tenue de 1614, parait, — le 27 décembre 1788, — un Zésultat du conseil du roi qui décide : «1° que les députés aux États-Généraux seraient au moins au nombre de mille ; 2° que ce nombre serait formé, aulant qu'il serait possible, en raison de la population et des contributions de chaque baillage ; 3° que le nombre des députés du tiers-état serait égal à celui des deux autres Ordres réunis. »

Comme la question capitale du « vote en commun et par tête » demeure irrésolue, l'agitation, loin de diminuer, re‘double ,