Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits
CINQUIÈME PARTIE
LA CONSTITUTION CIVILE
LE CONCORDAT ET LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
LES CURÈS DU DAUPHINÉ SANS REPRÉSENTANTS
Il n’y avait dans les États du Dauphiné, nommant, dès les premiers jours de 1789, les représentants de la province aux États généraux, que quatre curés. Les chanoines y formaient la moitié de l'Ordre du clergé, bien qu’ils ne fussent pas deux cents dans tous leurs chapitres, tandis que les pasteurs des paroisses dépassaient le Lotal de douze cents.
Si le choix des députés s'était fait d'après le Règlement du 24 janvier, la députation du clergé dauphinois aurait pu être formée toute de curés; sûrement trois de ceux-ci auraient pris la place des trois chanoines qui furent admis à Versailles comme mandataires du clergé inférieur.
Les curés ne manquèrent pas de signaler cette injustice