Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

452 LES CAHIERS DES CURÉS

XII CONCLUSION

Dans ce livre d'histoire et non de polémique, nous avons exposé au vrai et au complet ce que pensèrent et ce que firent les derniers curés de l'Ancien régime coopérant à la Révolution Française.

La transformation ou l'abolition des relations entre l'Église et l'État se trouvant remises à l’ordre du jour non-seulement de la politique française, mais aussi de la politique universelle, il s’agit de savoir si nos intérêts nationaux, moraux et intellectuels exigent : ou le retour à la Constitution civile mal pratiquée; ou l'application rigoureuse des articles organiques du Concordat de Bonaparte; ou la rentrée franche et complète dans la liberté religieuse, protégée par des lois transitoires de police défensive, telle que l'inaugura la Convention nationale.

L’objection capitale à la séparation sans précautions, est toujours celle qu'exprimait M. Jules Simon en 1858 :

Si nous renoncions brusquement au Concordat, si nous prononcions tout à coup l’abolition du budget des cultes, la séparation de l'Église romaine et de l'État Français, « ce serait livrer la France à la domination absolue du catholicisme (1). »

Que les licences usurpées sous le second empire par l’Église restaurée en 1801, et que les priviléges particuliers dont

(1) Liberté de conscience, p, 19,