Les Croates et l'Autriche-Hongrie

9% LES CROAÂTES

nécessité. Comme la Prusse cherchait à évincer l’Autriche de la Confédération germanique, il fallait, à tout prix, assurer la concorde des divers peuples de la Monarchie pour donner à celle-ci les moyens de faire face à l'attaque. Le départ de l’empereur pour Budapest, en Juin 1865, signifiait l’abandon du centralisme autrichien au profit du rapprochement avec les Magyars. Le 25 juillet 1865 le « Reichsrat » fut prorogé et Schmerlingremplacé par le comte Richard Belcredi. Le 1® septembre la Transylvanie fut incorporée à la Hongrie et dans ce même mois on supprima la Patente de février et le « Reichsrat » fut dissous. Tout cela s’acheminait vers la réconciliation avec les Magyars. L'empereur vint en personne ouvrir la Diète hongroise le 14 décembre 1865. Dans le discours du trône il reconnut l'intégrité de l'Etat hongrois et en partie les lois de 1848, relevant la nécessité de la révision de ces lois dans l’esprit du Diplôme d’octobre. Ce fut alors un grand succès pour le parti libéral magyar, conduit par le célèbre homme d’Etat François Deak. Le 1 mars 1866 une commission futnommée pour élaborer le projet de compromis et déjà au mois de juin celle-ci avait présenté ce projet. Mais le succès autrichien près de Custozza, le 24 juin, influença les dirigeants à Vienne dans une telle mesure, que François-Joseph prorogea alors la Diète hongroise. Se sentant tout-puissant, il ne voulut pas poursuivre les négociations.