Les Croates et l'Autriche-Hongrie

ET L'AUTRICHE-HONGRIE 97

pays. En même temps, le souverain déclara que la

question de lincorporation de la Dalmatie devait

être ajournée aussi longtemps que les rapports entre la Croatie et la Hongrie ne seraient pas. définitivement réglés. Quant aux Confins militaires, « ils devaient subsister pour la défense de

l'Empire (1) ». Si la Diète croate avait prêté l'oreille

à la voix de son cœur attristé et si elle était restée fermement sur la base de son droit public, elle

n'aurait pas entamé les pourparlers avec la Hongrie avant que les Confins et la Dalmatie fussent

réincorporés à la Croatie. Mais, vivant dans

l'espoir que l’incorporation, tant désirée, serait

effectuée, la Diète était prête à envoyer la délégation à Budapest pour s’entendre sur la question des

relations entre les deux pays » (2). La Diète envoya

donc 12 délégués, « la députation regnicolaire »,

pour s'entendre avec les Magyars sur les rapports

entre la Hongrie et la Croatie d’une part et la Mo-

narchie d'autre part. Mais les délégués reçurent

l’ordre de se conformer dans les négociations aux termes de l’article 42 de 1861, c’est-à-dire de

traiter sur la base d’une égalité complète avec

la Hongrie. Peu de temps après, en avril 1866,

la Diète fut ajournée (3).

(1) Ibid., 473-475.

(2) L'adresse de la Diète du 27 février 1866 dans le recueil de SuLEK, p, 476-480,

(3) Op. cit., 482-484. Pciveric, 219-228,