Les Croates et l'Autriche-Hongrie

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questions d'administration, de justice, des cultes et d'instruction publique; mais la Hongrie se réserve le droit de législation dans les questions maritimes. Comme on le voit, la Croatie fut au point de vue économique et financier livrée à la merci des Magyars. D’après les articles 50-52 le ban est nommé par le roi mais sur la proposition du président du Conseil hongrois. Le ban est responsable devant la Diète croate (article 50). Sous le contrôle du Gouvernement hongrois, le ban choisit maintenant 4 chefs de section, dirigeantle département des affaires intérieures, celui des cultes et de Pinstruction publique, celui de la justice et celui de l’économie publique. L'article 56 déclare que, dans les limites de la Croatie-Slavonie, le croate doit être la langue officielle du gouvernement commun. On veut bien accorder aux délégués croates l’usage du croate au Parlementet dans les séances de la délégation hongroise. Par l’article 61 les Croates furent forcés d'ajouter à leurs armes la couronne dé Saint-Etienne. Afin de frustrer les Croates plus aisément de leur port de Rieka, l’article 66 du compromis fut falsifié (1). Parlant

(1) Outre le texle du compromis hungaro-croate dans le recueil de Marczazr, Enchiridion et dans celui de Dareste, voir encore l'étude excellente, Die legitimen und historSchen Rechte Croatiens und der Ausgleich mit Ungarn, Wien, 1871, p. 60-64 .Priverrc, op. cit., 81-289. Sisre, op. cif., 327-332. Pour la falsification du texte concernant la ville de Rieka, v. SEroN-Warson, German, Slavand Magyar, London 1916, p. 81-90.