Les Croates et l'Autriche-Hongrie

ET L'AUTRICHE-HONGRIE DS

prépondérante des Magyars aurait pu être sinon. anéantie du moins considérablement amoindrie, On avait dit que le nouveau cours politique s’était heurté à Berlin à une opposition très puissante, mais on croyait que le nouvel empereur aurait la chance d'échapper à la tutelle des Hohenzollern. Il semblait vraiment que le nouveau prince désirât se soustraire à l’influence des Hohenzollern. Sans expérience et ignorant jusqu’à quel point la Monarchie danubienne avait été étroitement liée à l'Allemagne, au point de vue militaire et financier, Charles [*s’imaginait qu’il lui fût possible de se séparer des Hohenzollern. Déjà à la fin de 1916 M. Koerber fut congédié et remplacé par M. Spitzmüller. Mais bientôt M. Clam-Martinitz fut appelé à la présidence tandis que M. Burian fut remplacé par le comte Ottokar Czernin aux affaires étrangères. Les deux nouveaux ministres aux noms slaves, appartenant au parti féodal, passaient pour des amis de l’archiduc Ferdinand et pour les initiateurs de son programme trialiste, En réalité quoiqu'ils parlassent tchèque, tous les deux partagaient les convictions de la bureaucratie viennoise, d’après laquelle la Monarchie danubienne devait être un Etat germanique qui reposerait sur une armée et une administration unique. Dans son programme du 22 décembre 14916 Clam-Martinitz déclara qu'il suivrait une politique de justice et de conciliation, faisant appel aux peuples del’Autriche