Les Croates et l'Autriche-Hongrie

12 * LES CROATES

à sa tête Palacky, Rieger, Schafarik et autres = L'article 41 est ainsi éonçu : « Leroyaume dalmate, faisant un tout avec le royaume triunitaire, doit être réuni à celui-ci, et les autres provinces yougoslaves de la Monarchie autrichienne, comme la Voïvodine serbe, nouvellement organisée, comme la Styrie inférieure, Carintie, Carniole, Istrie, Gotica doivent conclure une alliance intime avec les royaumes précités » (2). Parle même article la Diète croate refuse de reconnaitre le gouvernement responsable de la Hongrie et déclare ses résolutions non valables, mais exige un gouvernement responsable sous la présidence du ban. À la tète ‘des affaires communes, comme les affaires extéricures, les finances, le commerce, doit être placé un ministère central responsable, auquêél, pour les affaires croates, on attacherait un conseiller croate. Le gouvernement croate serait chargé de diriger, dans un esprit constitutionnel, des branches spéciales qui resteraient en dehors de ia compétence du parlement central. Le commandement suprême de l’armée croate appartiendrait au ban. La langue croate est déclarée langue officielle en Croatie. La Slavonie, les Confins militaires et

(1) I] est à remarquer que les Serbo-Croates de Dalmatie affirmèrent leur inflexible volonté de vivre unis à leurs frères ÿougoslaves dans la Monarchie habsbourgecise (L, VornoVICH, 0p. cit., 310-341). Sur le congrès de Prague v. L. LeGER, Le Panslavisme et l'intérêt français. Paris 1917, p. 159-201, (2) Sucex, op. cit., %58,