Les Croates et l'Autriche-Hongrie

16 : : LES CROATES

avait adressé un appel aux soldats serbo-croates de l’armée d’Itelie de rester fidèles à l’empereur, la Cour se décidait, tout d’un COUP, à accorder ses sympathies au ban. Pour refroidir cet élan de la Cour viennoise envers Jelacic, le gouvernement hongrois du comte Batthyany se mit à assurer à la Cour à Innsbruck qu’il allait bientôt envoyer des recrues en Îtalie. Et quand la Cour viennoise, sur les conseils de Radetzky, par un manifeste du 1% juillet 1848, avait déclaré être décidée à mener la lutte en Italie jusqu’au bout, le moment était venu pour les Magyars de donner, - conformément à Pragmatique Sanction, les 40.000 soldats nécessaires pour les opérations militaires en Italie (1). Les Magyars, et Kossuth lui-même, en principe étaient d'accord d'envoyer une armée hongroise en Italie, mais, en faisant cela, La Hongrie s’exposait au danger de rester dégarnie au cas d’une attaque possible de la part des Croates. Pendant que le gouvernement hongrois restait indécis, ne pouvant se résoudre d’adopter ni l’une ni l’autre des deux solutions, la situation militaire changea au profit de la Cour de Vienne. Après la victoire de Gustozza, Radetzky entra de nouveau à Milan, au mois d'août, et le prince Windichgraetz devint maître en Bohème. Les Serbes dans la Hongrie méridionale avançaient avec succès

(1) BISENMANN, op, cit,, 104, sqq.