Les fêtes et les chants de la révolution française

276 APPENDICE.

L'instrument est en la, correspondant exactement à notre si bémol par suite de l’exhaussement du diapason. — Le fait que la première mention de la {uba eurva dans les journaux ne remonte pas plus haut que la fête de Voltaire est-il de nature à entraîner la certitude que ces instruments n'avaient pas été utilisés lors de la célébration des précédentes pompes funèbres, alors que la partition de Gossec leur attribue dans sa Marche lugubre une partie parfaitement obligée? Je n’en suis pas absolument certain.

Sur l'hymne de Gossec chanté à la fête de la Constitution (Peuple éveille-toi).

C’est M. Constant Pierre qui, dans son volume : les Hymnes et Chansons de la Révolution, a désigné le titre de ce morceau, que mes recherches ne m'avaient pas permis de déterminer exactement. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une première audition. Cette rectification est la plus importante des trois que j'ai annoncé devoir à la documentation de M. Pierre.

Sur les succès de la musique de la Garde nationale et de Gossec à la fêle de la Constitution, voir le Journal de Paris des 20 et 22 septembre 1791, les Révolutions de Paris, n° 115, et la Chronique de Paris du 22 septembre ainsi que du 3 novembre suivant. L'article du 22 septembre de ce journal énumérait en détail les œuvres de Gossec exécutées jusqu'alors dans les fêtes et cérémonies nationales. En voici le résumé : Messe des morts pour les victimes de la prise de la Bastille; symphonies militaires pour la bénédiction générale des drapeaux de la garde nationale; Te Deum avec accompagnement d'instruments à vent pour la Fédération ; Te Deum à grand chœur exécuté à Notre-Dame ; Marche funèbre pour les morts de Nancy; hymne pour la translation de Voltaire; enfin hymne sur la Constitution.

Sur la fête de la Constitution à Strasbourg et l'Hymne à la Liberté de Rouget de Lisle et Ignace Pleyel, voyez JULIEN TIERSOT, Rouget de Lisle, pp. 62 à 65.