Les fêtes et les chants de la révolution française

42 FÊTES ET CHANTS DÉ LA RÉVOLUTION FRANÇAISE.

qu'on les vit paraître, en 1793 et 1794. Mais il en est un dont le nom veut êlre associé à celui de Gossec pour l’aide qu'il lui prèta dès l'origine : Catel, son élève à l'École royale de chant, où, bien que fort jeune, il faisait déjà partie du personnel enseignant. Celui-ci n'avait pas attendu qu'il y eût dans la garde nationale des compagnies soldées pour s'offrir de cœur à la nation : un mois après la prise de la Bastille (trentetrois jours exactement, le 16 août 1789) il avait déjà signé son engagement volontaire « dans la garde nationale parisienne non soldée, à la charge de s'habiller à ses frais »; il avait seize ans. Bien qu'il ne subsiste pas de trace officielle de son entrée dans le corps de musique avant le 1* janvier 1792, nous pouvons conclure de la logique des faits, nous savons même par des témoignages contemporains qu'il prit part à son organisation dès le début, à côté de son maître, qui lui témoigna toujours un grand attachement. De fait, ses hymnes et symphonies militaires furent les premières compositions qu'on entendit dans les fêtes nationales après celles de Gossec, lequel avait tenu à honneur d’être seul tout d'abord à les inaugurer par ses chants!,

MT

L'année 1789 ne vit pas encore de fèles nationales. Mais les cérémonies diverses qui suivirent la prise de la Bastille furent innombrables. On en célébra partout. La garde nationale, dans l’'enivrement des premiers succès, y figurait en armes et musique en tête.

C’est d’abord, le 30 juillet, une nouvellé manifestation

1. Sur le détail de ces diverses questions, voyez l’'Appendice.