Les hommes de la Révolution

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IX Epilogue. — Considérations sur Babeuî. — Conclusion

En entendant prononcer leur condamnation à mort, Darthé et Babeuf se frappèrent d'un stylet que leur avait procuré Emile, le jeune fils de Babeuf. Mourants, ils furent exécutés le 8 prairéal, an V (28 mai 1797) à Vendôme Cr)

Avec eux la République était définitivement assassinée, Napoléon, victorieux, allait rentrer en France et'il n'allait plus trouver devant lui que dés domestiques et des lâches prêts à l'asservissement. Assassinés par les juges de Vendôme, Babeuf et ses amis devaient l'être encore par la presse et par les historiens. Leur mémoire allait être chargée de toutes les calomnies et de tous les mensonges. Babeuf, l'artisan de la conspiration, le tribun du peuple, l’homme qui avait réuni et associé dans

(1) Hésine, rédatteur du Journal de la haute Cour de Justice, que Babeuf avait désiré comme défenseur a laissé un récit de cet assassinat politique: en voici un passage:

«.… Aussitôt que le jugement est prononcé, Darthé crie: Vive la République!

Il s’est déjà percé son sein, et le sang jaillit de sa plaie, !